Les décisions prises à la hâte ont souvent des conséquences garantie inattendue, et le retour de CSG sur les pensions à 6,6% pour environ 3,8 millions de ménages fiscaux, soit environ 5 millions de retraités, ne sont pas échappe…
Rappelez-vous, en décembre, Emmanuel Macron annonce pour 2019 la création d’un 4ème Taux CSG sur les pensions de vieillesse. En plus du taux normal de 8,3 %, le taux réduit de 3,8 % et le taux zéro de 0 %, il a rétabli un taux « médian » de 6,6 % pour une partie des pensionnés qui ont été touchés par l’augmentation des CSG de janvier 2018. Cette mesure, qui devrait coûter aux finances publiques sur €1,3 milliards en 2019 et visant à calmer la colère de gilets jaunes, provoque également un imbroglio du côté de la pension complémentaire aux employés Agirc-Arrco.
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Aucun Boost
Ce régime avait en effet décidé de se fonder sur la situation de nouveau retraités contre le CSG pour déterminer la quantité de fameux nouveaux malus pension temporaire. Cette prestation de trois ans est valable depuis le 1er Janvier 2019 à ceux qui se retirent de plein tarif, sans reporter leur départ d’au moins un an ( détails ici). Mais l’accord établissant ce mécanisme, signé en 2015 par les organisations syndicales et patronales gérant le régime, à l’époque seulement trois tarifs CSG.
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Par exemple, les retraités étaient censés être exemptés de CSG comme exemptés de malus ; comme ceux qui sont assujettis au taux réduit de CSG bénéficient d’un demi-malus de 5 % ; et que ceux qui ont des taux complets de CSG souffrent le malus intégral de 10%. La question qui s’est posée depuis le début de 2019 : quel malus pour les personnes touchées par le nouveau taux CSG de 6,6%, dit « Macron », ou « médiane », les réductions entre les tarifs pleine et réduite ?
Réponse des partenaires sociaux le 10 mai un accord visant à définir les orientations stratégiques du régime 2022 : c’est le malus intégral, 10%, qui s’appliquera dans le cas du CSG à 6.6 %. Le Medef a demandé à la CFDT d’appliquer demi-malus pour le taux médian de CSG. Cependant, cette décision n’est pas perdants par rapport à l’appareil qui a été pensé en 2015, depuis les personnes âgées aujourd’hui impliquées dans le GSE à 6,6 % étaient à l’origine dans le périmètre du taux CSG complet, afin malus complet.
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À savoir : Le taux CSG de vos pensions dépend de votre revenu, en particulier du revenu fiscal de référence (RFR) qui apparaît chaque année sur votre avis fiscal. Le niveau maximal de 8,3 % est seulement de si votre revenu vous a fait dépasser le seuil pendant deux années consécutives. Quant à votre Agirc-Arrco temporaire (0, 5 ou 10 %), il sera calculé à la date d’entrée en vigueur de votre pension et ne sera pas examiné par la suite, même si votre situation de GSE change au cours des trois années.
Nouvelles dérogations
Outre les ménages modestes, exemptés de la pension CSG, d’autres exemptions de malus sont prévues, par exemple, pour les aidants naturels famille (sous certaines conditions), les personnes âgées ayant un départ prévu pour invalidité, ou ceux qui ont une pension à taux plein de 62 ans pour infitence pour le travail. Quatre nouvelles exemptions ont également été ajoutées par les partenaires sociaux dans le cadre des négociations conclues le 10 mai.
Ils concernaient les chômeurs à la fin des droits au paiement perçus par la SSA (Indemnité spécifique de solidarité) bénéficiaires d’un deuxième ou troisième pension d’invalidité catégorie ou AAH (allocation pour adultes handicapés), et les personnes avec un taux incapacité permanente de travail d’au moins 20 % liée à une maladie professionnelle ou accident du travail. Le Meef a refusé de relâcher davantage l’appareil pour maintenant — pas de réduction du taux de 10 p. 100, pas de réduction sur la période de trois ans.
L’ accord introduit également une nouvelle formule pour améliorer les pensions Agirc-Arrco d’ici 2022 : celles-ci seront au moins indexées sur l’inflation. En particulier, le taux d’augmentation sera déterminé sur la base de l’estimation de l’inflation sans tabac pour l’année en cours notifiée par l’INSEE en juin. Le conseil d’administration du régime peut choisir d’augmenter le taux jusqu’à 0,2 %. Pour la prochaine mise à niveau, le 1er novembre 2019 peut donc s’attendre à une augmentation de plus de 1%.